Allahyarham Tuan Raban

Tuan Raban - Pionnier du Pencak Silat en France (1978)

 

Penchak - le silat - Tuan Raban

 

Penchak - le silat - Tuan Raban

Tuan Raban a introduit le Silat en France en 1978.

Avec son ami Bapak Turpijn, il partageait le désir de développer et de faire connaître à un large public la culture du monde malais et son art martial.

En invitant en 1990, et pour la première fois en France, une délégation de maîtres de Silat (styles Gayong Malaysia et Seni Gayung Fatani Malaysia), le maître de kung fu Pong Chie Kim, ainsi que les guerriers Dayak de l’île de Bornéo, Tuan Raban parvint à réunir lors de cette démonstration à Bercy, Bapak E. Nalapraya (Président de la Fédération Internationale de Silat, la PERSILAT), l’ancien premier ministre de Malaisie Dr. Mahatir Mohamed, l’ancien Président Général de l’Office National de Tourisme de Malaisie Dato Aziz Deraman ainsi que le maire de Paris de l’époque Jacques Chirac.

Parmi les grandes démonstrations qu’il a donné à l’époque, on peut encore citer celles du Stade Pierre de Coubertin et de la Salle Carpentier, avec la présence du président François Mitterand et de Jacques Chirac.

Avec Bapak Arief Suryana, il fonda une fédération européenne (l’ESCO) pour le développement du Silat. Son trop vif succès lui vaudra sa dissolution par la PERSILAT. Tuan Raban est resté à la tête de trois clubs (en France et à l’étranger). Il fut également membre à vie du Seni Silat Gayung Fatani Malaysia, titre descerné par Bapak Haji Anuar Abd. Wahab.

Il avait à cœur de préserver le Silat traditionnel, un Silat d’origine proche de ses racines :

Je regrette vraiment cette modernisation du Silat et les mauvais changements que certains y apportent. C’est faire du Silat par facilité, par simplicité. Mais cela n’a rien de facile ni de simple si l’on s’y plonge sérieusement. Rappelons que c’est un art martial traditionnel qui prend ses racines dans le monde malais. Comme le disait mon ami Bapak Anuar Wahab, un Silat sans langkah ni jurus, ce n’est plus du Silat . Et justement, j’ai peur de voir cet art se transformer en une simple pratique sportive aux yeux du public comme l’est devenu le judo par exemple, et ainsi de voir se perdre toute la partie immergée de l’iceberg.

Tuan Raban nous a quitté le 9 octobre 2015. Il nous manque beaucoup.

Galerie photo